La cible de nos actions
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Localisation du milieu géographique cible:
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Le territoire des Aït Daoud, appelé la tribu des « IDA OU BOZIA », et composé de fractions ou sous tribus. Il fait partie de la province d'Essaouira. Il s'étend sur une superficie montagnarde (environ 850 à 1250m d'altitude). Sa population est évaluée, selon le recensement général de l’année 2004, à 28.682 habitants, qui composent 5211 foyers. La densité de la population dépasse en moyenne les 50 hab. / Km2.
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La zone d'Ait Daoud est située aux extrémités sud du Haut Atlas. C’est le Haha Sud Est avoisinant les provinces d’Agadir, Taroudant et Chichaoua et fait partie de la région de Tensift Al Haouz.
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Au début des années 90 la commune rurale des Ait Daoud a été scindée en cinq communes. Une petite municipalité (le centre des Ait Daoud, et 4 communes rurales (Adaghas, Aglif, Assais et Bouzemmour). D'après le recensement officiel de 2004, la population est répartie selon le tableau suivant.
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Recensement Général de la population cible en 2004
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Nationalités
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Total
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Nombre des
Ménages
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Municipalité ou commune
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Marocaine
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Etrangère
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Municipalité AIT DAOUD
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2495
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2
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2497
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499
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Commune Rurale ADAGHAS
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3321
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0
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3321
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559
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Commune Rurale AGLIF
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8934
|
0
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8934
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1647
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Commune Rurale ASSAIS
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7603
|
0
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7603
|
1321
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Commune Rurale BOUZEMMOUR
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6627
|
0
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6627
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1185
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TOTAL
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28980
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2
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28982
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5211
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Source des chiffres: http://www.recensement.hcp.ma du Haut Commissariat au Plan / Maroc
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L’évolution de la population et le fléau de l'exode rural:
Contemplons tout d'abord le tableau ci-après, qui mettra en exergue, entre autres, les disparités, de l’évolution comparative de la population cible, dans le temps et dans l'espace.
Evolution de la population entre 1994 et 2004 en valeurs absolues et relatives
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Localités ou territoires
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Population en 1994
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Population en 2004
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Croissance absolue entre 94 et 2004
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Taux de croissance annuelle
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AIT DAOUD (M)
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2118
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2497
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379
|
1,7
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ADAGHAS (CR)
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3572
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3321
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-251
|
-0,7
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AGLIF (CR)
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8559
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8934
|
375
|
0,4
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ASSAIS (CR)
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7536
|
7603
|
67
|
0,1
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BOUZEMMOUR (CR)
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6501
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6627
|
126
|
0,2
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Population totale des 5 localités
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28286
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28982
|
696
|
0,2
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Population totale province d' Essaouira
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433681
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452979
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19298
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0,4
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Population totale du Maroc
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26073717
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29891708
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3817991
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1,4
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(M) : Municipalité (CR) : Commune Rurale
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Le tableau ci-dessus fait ressortir que la région ciblée est menacée par le phénomène de l'exode rural, qui la prive de ses ressources en capital humain, tel qu'on assiste même à un dépeuplement effrayant. Ce phénomène redoutable constitue également un fléau social offensif aux villes d'accueil.
Se referant au niveau général de l'évolution annuelle de la population marocaine et partant des fait réels, cette région enclavée et marginalisée a connu une annuellement durant les 10 dernières années un flux annuel de plus de 1,4 % de ses habitants vers les grandes villes ou ailleurs. Sous les effets de la sécheresse, qui est devenue structurelle, et ses corollaires dont l'indigence, ce taux va tendre à se peser encore durant les prochaines années, si on reste inerte devant cette situation alarmante.
Les conséquences de cette débandade, sont doublement ressenties. Soit au niveau local où la terre est privée de sa main d'½uvre, soit au niveau des villes accueillant un surplus de chômeurs ou de familles vivant dans la misère. C'est certes, l'origine de toutes les sortes de fléaux sociaux, dont le phénomène aventureux de l'immigration clandestine.
L’environnement social de la population cible:
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Les Hauteurs des Ait Daoud sont caractérisées par l'insuffisance, voire dans certaines localités enclavées l’absence absolue des équipements sociaux, des infrastructures nécessaires à la création des conditions de vie minimales et d'un environnement propice à l'émergence d'activités productives.
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La majorité des familles vivent d'une agriculture techniquement rudimentaire et totalement tributaire des aléas climatiques et enclavée géographiquement. Elles sont pauvres, et sans instruction. Elles sont doublement handicapées, parce qu’elles sont les plus touchées par le chômage et le sous-emploi, et se trouvent dans la difficulté d'accès au savoir et aux services de base (électricité, eau, soins de santé et transports) qui sont susceptibles de conditionner l'amélioration de leur situation.
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En effet, cette situation inquiétante prive les enfants de l'école, ou les oblige à la quitter avant terme, pour aller travailler comme aide familial, ou plus pire encore, en contre partie d’une faible rémunération (berger, domestique…). Ceci favorise en grande partie le phénomène de l'exode rural.
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Quant aux adultes sans instruction, il leur est plus difficile de trouver une activité rémunérée ou d'améliorer leur savoir-faire. Ils sont donc condamnés à une vie misérable. C'est ainsi que naît un cercle vicieux de dénuement qu'il est difficile à briser.
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Les formations sanitaires: La région souffrent de l'insuffisance des infrastructures hospitalières et des médicaments, du manque du matériel nécessaire dont la radioscopie et échographie, de la carence du personnel médical (1 seul médecin pour plus de 29.000 habitants et un infirmier pour environ 3000 habitants ), de l'inexistence d'un véhicule bien équipé et adaptable à la situation géographique de la région (Exemple : Land Rover), du défaut des PC pour la collecte et la gestion des données, de l'insuffisance du parc ambulance et moto (3 ambulances et 4 vélomoteurs) ou de leur la défectuosité …
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Les écoles de la région: Sans parler de leur nombre, les écoles existantes ne disposent ni de bibliothèques ni d'aucun micro-ordinateurs. Les élèves pauvres qui habitent loin de l'école se trouvent toujours en difficulté de déplacement (aucun moyen de transport scolaire), ou d'hébergement aux proximités de l'école. Conjugué avec d'autres conditions défavorables (l'ignorance et la pauvreté), ceci décourage la scolarisation des filles et entraîne les élèves à quitter leurs études à un âge très précoce.
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Bibliothèques et espaces culturels: Cette région ne dispose d'aucune bibliothèque publique ou d'un espace culturel à l'instar d'une maison des jeunes ou de culture. Jusqu'à présent, la liaison au réseau Internet fait défaut. Les élèves entendent dans l'école sur les Cyber net et les NTCI; mais aucune chance d'y accéder ou l'initier.
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L'infrastructure sportive: La région dispose d'un et un seul "pseudo terrain" de foot, nu et dépourvu du minimum des équipements sportifs.
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Environnement Economique ciblé
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Aucune infrastructure industrielle ou touristique moderne (Zéro usine, zéro hôtel classé…); alors que la région est riche en potentialités.
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Les Tributs des Ait Daoud disposent d'un potentiel de production extraordinaire vu l'espace sylvicole étendu et la diversité des plantes naturelles de montagne notamment les thyms, Romarin, Armoise, Caroubier, Arganier... La production mellifère locale est d'une renommée nationale à cause justement d'une flore très diversifiée.
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L'élevage :
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La zone des Ait Daoud est caractérisée par un système de production agro-sylvo-pastoral, à dominance caprine. Elle dispose de potentialités mellifères et de production de viandes rouges Elle dispose de potentialités mellifères.
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Le sous-secteur agricole de l'élevage constitue la base de l'économie à travers ses territoires. Son rôle socio-économique est important. Plus de 90% des foyers pratiquent l'élevage.
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La taille moyenne des troupeaux, principalement des petits ruminants, est dérisoire. Ces troupeaux connaissent en périodes de disette alimentaire un taux de mortalité post-natale trop élevé.
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Mêmes pendant les campagnes agricoles prometteuses où les disponibilités alimentaires sont corrélativement assurées les niveaux de production de différentes espèces sont relativement modestes, Ce qui se traduit en partie par les faibles performances de reproduction et la conduite extensive des troupeaux.
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Les richesses sylvicoles (arganier, thym …), participent dans des fortes propositions dans l'alimentation du cheptel et soulagent les agriculteurs d'une partie des dépenses.
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Les principales contraintes sont de l'ordre technique et organisationnel.
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1) Conduite traditionnelle des troupeaux.
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2) Surpâturage accentué par la propriété collective des parcours
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3) Insuffisance alimentaire pendant certaines périodes de l'année
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4) Insuffisance d'eau d'abreuvement
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5) Manque de l'organisation des éleveurs
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6) Insuffisance de l'encadrement technique, et manque d'ouverture des éleveurs sur les nouvelles techniques de gestion.
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- Exiguïté et morcellement excessifs des exploitations agricoles
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Malgré ces contraints certains atouts existent et peuvent favoriser le développement de certaines filières de l'élevage et surtout la production de viandes rouges,
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Céréales ;
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La principale culture céréalière qui domine est l'orge (pour la consommation humaine et animale). L'exploitation des champs se fait des moyens techniques quasiment rudimentaires (l'attelage, l'araire, la faucille, fumier animal,...).
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Arganier:
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Fortement tributaire des aléas chimiques le Caroubier et l'Arganier (arbre unique au monde entier) font la principale une source de revenus permettent à certains agriculteurs, si la récolte est prometteuse.
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La collecte des fruits de l'arganier et l'extraction de ses huiles se fait généralement par les femmes moyennant des techniques traditionnelles et archaïques. Ceci limite la rentabilité de cette richesse naturelle qui se trouve exclusivement au sud du Maroc.
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Caroubiers :
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Arbre exploité par des techniques ancestrales comme l’arganier. Ses fruits sont d'habitude vendus à l'état brut; alors qu'ils peuvent constituer une opportunité aux agriculteurs, pour la création des unités de transformation et de valorisation de ces récoltes qui de surcroît, permettront la création importante des emplois.
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La production mellifère :
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La production mellifère des hauteurs des Ait Daoud est d'une renommée nationale à cause justement d'une flore très diversifiée.
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Cette région dispose de potentialités mellifères inexploitées et jouit aussi des conditions favorables pour développer cette activité.
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En l'absence des techniques d'exploitation moderne, cette filière reste encore sous exploitées à cause de la pauvreté et de l'ignorance. C'est là encore une chance de développement ratée par les habitants. En effet les producteurs (actuels et potentiels) se trouvent non organisés, et nécessitent des aides matérielles et techniques afin de faire évoluer cette filière prometteuse.
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Alimentation en eau potable d'abreuvage et d'irrigation :
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(Carrefour al Abrar des Ait Daoud tire la sonnette d’alarme sur ce présent point)
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Hormis la sécheresse et l'épuisement, ou autres, quant aux nappes aquifères, cette région montagnarde et rocheuse, où le fourrage est ardu et dépasse les capacités des habitants, on se contente souvent d'utiliser l'eau de pluies réservée d'une façon (des metfis) traditionnelle pour l'utilisation domestique et pour l'abreuvage.
L'eau potable et transportée du loin, parfois des dizaines de kilomètres, s'il y en a des moyens. Elle se vend dans quelques localités comme du pétrole. Les pauvres sans moyens (la majorité des habitants) sont les plus touchés.
Les reliefs et situation géographique permettent de construire de petits barrages; mais personne n'en parle ou en pense, faute de moyens. La région ne d’aucun dispose plus de telle infrastructure, qui est l'ultime et idéale des solutions urgentes. De tels ouvrages hydrauliques seront bénéfiques et en mesure d'assurer l'eau potable, de développer l'agriculture, de créer de nouvelles chances de travail et de plus values…
Une solution urgente, même si elle est provisoire, est d'assurer dans l'immédiat des véhicules citernes. C’est pour couvrir partiellement le minimum du besoin en eau potable, avant qu’il soit tard, ou de se lancer dans la recherche des autres issues. Conscient de cette pénurie affreuse et de ses implications néfastes sur la population touchée par ce drame, Carrafour Al Abrar des Ait Daoud ne cesse d’attirer l’attention sur cette situation critique et alarmante.
A cet effet, l'appel de cette association (Carrafour Al Abrar des Ait Daoud) est fait à la générosité humanitaire et à l’½uvre caritative des ONG, pour un soutien sans faille à ces détresses.
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Mohamed Naim
Président du Carrefour Al Abrar des Ait Daoud
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